Adhérer
Vous avez aimé l’accord signé entre la direction et les syndicats CFDT et FO, début avril 2020, permettant à Schindler d’imposer des congés (voir l’ancien accord ICI) ? Vous allez adorer la nouvelle proposition de la direction pour la fin de l’année !
Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie (FTM-CGT), du 06 avril 2020, suite aux négociations menées sur les CP et au projet d'accord transmis par le patronat :
Avec l’aide du gouvernement et ses ordonnances, le patronat de la métallurgie s’accapare 6 jours ouvrables de congés payés, par salarié, pour les imposer à sa guise jusqu’au 31 octobre 2020. Pour le patronat c’est noël avant l’heure !
Depuis ce 2 avril 2020, un accord permet à la direction d'imposer des jours de congés payés ou de modifier des dates de prise de congés payés ou d'ancienneté.
Alors que la direction parle sans cesse de solidarité, elle nous pique des jours de congés. Quelle hyprocrisie ! C’est d’autant plus scandaleux que ce sont les techniciens qui seront les plus impactés par la mesure, ceux qui sont sur le terrain et risquent leur santé !
Cet accord signé le 02 avril 2020 autorise la direction à disposer de 6 jours de congés ouvrables ainsi qu'à modifier les dates des congés déjà posés, dans un premier temps jusqu'au 31 mai 2020.
Aucun contrôle des choix de l'employeur n'est prévu. Cela revient à permettre aux directeurs de faire poser des jours ou de modifier des dates à la tête du client.
La CGT n'a pas signé cet accord et l'a signifié ainsi à l'employeur :
La CGT Schindler a informé l'ensemble des salariés de l'entreprise de l'ouverture de la négociation concernant la possibilité pour l'entreprise de disposer des jours de congés des salariés, comme l'y autorise le gouvernement (voir l'article et la première version de l'accord ICI).
La direction Schindler n'aura pas attendu longtemps pour mettre en application les nouvelles ordonnances qui détruisent encore un peu plus le Code du Travail. Il s'agit de l’ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos. Son premier article permet à un accord collectif d’entreprise d’autoriser l’employeur d’imposer la prise de congés payés ou de modifier les dates d’un congé déjà posé dans certaines conditions.
Cet accord a d'abord été signé le 25 avril 2018, par une seule organisation syndicale, quelques jours avant un changement des règles de majorité pour signer un accord. Cet accord a remplacé le précédent accord datant de 1992. Il est entré en vigueur quasi-immédiatement.
Lors d’un arrêt maladie, les 3 premiers jours d’absence sont pris en charge par l’entreprise, comme prévu par la Convention collective de la métallurgie (il n’y a donc pas de jours de carence).
ATTENTION, ces données peuvent varier en fonction des conventions collectives régionales
MOTIF DU CONGÉDURÉE DU CONGÉMariage du salarié*1 semainePacs du salarié4 joursMariage d’un enfant1 jourNaissance ou adoption (congé du père de famille)**3 joursEnfant malade5 jours quel que soit le nombre d’enfants par année civileDéménagement***1 jourDécès du conjoint3 joursDécès du père de la mère, d’un enfant2 joursDécès du frère, de la soeur, d’un beau parent, grand parent, d’un petit enfant1 jour
Le principe de l 'institution d 'un Compte Epargne Temps dans l 'entreprise en vue de congés de fin de carrière a été prévu par l 'accord du 8 février 2001 relatif à l 'aménagement du temps de travail.
Aussi, fin de permettre aux salariés qui le souhaitent, de capitaliser à partir de 50 ans, des droits à congés rémunérés et notamment des jours de repos acquis dans le cadre de l’accord d’entreprise du 8 février 2001 pour anticiper leur cessation d 'activité, il est convenu de mettre en place un régime de Compte Epargne Temps.
