Schindler s'attaque aux congés - la suite

La CGT Schindler a informé l'ensemble des salariés de l'entreprise de l'ouverture de la négociation concernant la possibilité pour l'entreprise de disposer des jours de congés des salariés, comme l'y autorise le gouvernement (voir l'article et la première version de l'accord ICI).

Une nouvelle réunion de "négociation" est organisée le mercredi 1er avril 2020, à 10h00. Un nouveau projet d'accord a été envoyé aux organisations syndicales ce mardi 31 mars en fin d'après-midi. Tous les collègues qui le souhaitent peuvent donc consulter :

- la deuxième version du projet d'accord de la direction : ICI

- les propositions de la CGT Schindler : ICI

Nous n'avons aucune illusion sur cette négociation, comme sur le reste en ce moment : la solidarité revendiquée par la direction signifie en demander toujours plus aux salariés, sans aucun retour ou contrepartie. Aucune illusion, donc, mais nous avons tenu à soumettre des propositions dans le cadre de cette négociation, pour poser des limites et des garde-fous, si jamais il prenait l'idée à une organisation de signer cet accord.

En ce qui concerne la CGT Schindler, à l'issue de cette deuxième réunion, nous consulterons l'ensemble de nos structures pour décider de notre signature.

Vous pouvez aussi nous donner votre avis : mail@cgt-schindler.org

NÉGOCIATION D’UN ACCORD PERMETTANT À L’EMPLOYEUR DE DISPOSER DES CONGÉS : PROPOSITIONS DE LA CGT

Préambule 

Alors que l’employeur a déjà très largement incité les salarié-e-s à poser des congés, voire les a carrément imposés, Schindler souhaite maintenant obtenir un accord pour pouvoir disposer de 6 nouveaux jours de congés à sa guise. Cela revient à considérer que la période de confinement pourrait s’analyser en une période de congé, permettant donc aux salarié-e-s de se reposer. Or, il n’en est rien, bien au contraire.

Nous ne nous faisons que peu d’illusions sur la conclusion de cette « négociation ». Toutefois, nous formulons des propositions parce que nous pensons essentiel que des garanties et des contrôles soient instaurés. Nous demandons que :

Sur le nombre de jours de congés

  1. la société limite à 5 jours ouvrés le nombre de CP dont l’employeur pourrait disposer à sa guise (soit une semaine en jours ouvrés) ;
  2. qu’il soit précisé que ce nombre de jours est proportionnel en ce qui concerne les salariés à temps partiel ;
  3. la direction donne le nombre de RTT non pris pour 2019. Et nous demandons en conséquence que la société Schindler épuise le nombre de RTT non pris par les salariés à fin 2019 avant d’user des congés payés acquis des salariés ;
  4. soit garanties au minimum 3 semaines consécutives de congés à l’été 2020 ;

Sur les modifications unilatérales de date de congé

Soit précisé dans l’accord que la modification unilatérale des dates de congé par l’employeur concernera le même nombre de congés, soit 5 jours ouvrés (ou moins au prorata pour les salarié-e-s à temps partiel ;

Sur le nombre de conjoints dans l’entreprise

la direction fournisse le nombre de salarié-e-s, établissement par établissement, concernés par des vacances conjointes ;

Sur le délai de prévenance et la demande

  1. le délai de prévenance soit porté à une semaine ;
  2. ce soit le chef d’établissement qui rédige et signifie la pose contrainte des CP ou les modifications de dates ;

Sur le contrôle de la mise en œuvre

les CSE d’établissement et les délégués syndicaux soient mis en copie des poses de jours de congés ou décalage des dates de congés signifiés par l’employeur ;

Durée et entrée en vigueur  
Le présent accord soit conclu pour une durée déterminée qui prendra fin le 31 mai 2020.