La direction Schindler a convoqué les élus du comité social et économique central (CSE-C), pour une réunion extraordinaire, mercredi 03 juin 2020, à partir de 14 heures. Au programme : la décision de verser une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat (PEPA).
Solidarité pour tous ou chacun pour soi ?
Pour l'heure, nous n'avons pas d'autre information que l'ordre du jour adressé aux élus (voir l'ordre du jour ICI). Le point 4 est clair : " Information sur la décision unilatérale relative au versement d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ". Mais ça s'arrête là : aucune information complémentaire n'est donnée. Quels seront les salariés concernés ? Est-ce que cette prime concerne le groupe (et donc nos collègues des filiales) ou seulement les salariés Schindler ? Sur quelle période ? Et surtout, quel montant ? En brut ou en net ? Des rumeurs font état de 23 €, pour chaque journée travaillée, pour les seuls techniciens et magasiniers.
Une prime égale pour toutes et tous !
Pour la CGT Schindler, la position est claire : nous refusons la division et la compétition entre collègues. Cette prime doit être versée à tous, sans condition, pour un montant minimum de 1000 €. Nous avons déjà exposé notre position à plusieurs reprises (voir ICI).
Faire le contraire, c'est diviser les salariés et les équipes, entre ceux qui auront travaillé sur le terrain et ceux en télétravail, ceux placés en chômage partiel et les autres. Alors que le ministre du Logement a remercié les collègues qui, même sans être sur le terrain, ont permis l'intervention des techniciens (voir ICI), il semblerait que la direction pour sa part s'en moque complètement. N'oublions pas qu'après avoir félicité nos collègues du Spider au début du confinement, la direction n'a pas hésité à annoncer la suppression de leurs postes pour une simple question de marge.
N'oublions pas nos salaires et nos conditions de travail !
Si on attend aussi impatiemment les primes (participation, PEPA...), c’est parce qu’il nous faut de l’argent pour vivre. Et nous faisons tous le même constat : notre salaire ne nous suffit pas, alors tout le monde attend la prime, pour combler.
Mais la prime, c’est comme du sable dans la main : ça vous file entre les doigts. Ça ne reste pas. Ni sur le compte en banque, ni pour plus tard. Ces primes n’entrent pas dans le calcul de la retraite, ne participent pas au financement de la Sécurité Sociale ou encore du chômage partiel, comme beaucoup en font l’amère expérience aujourd’hui
C'est pour ça qu'il faut augmenter le salaire de base pour améliorer le quotidien et protéger notre avenir ! Et c'est pour ça que tous ensemble, nous devons nous organiser pour défendre nos salaires et nos conditions de travail. Parce que ce qui arrive à nos collègues du Spider doit tous nous alerter : la direction a de très nombreux projets dans ses tiroirs !