Le 07 janvier dernier, nous alertions l’ensemble des collègues sur les projets de la direction concernant la prévoyance (relire ICI). Suite à la réunion de « négociation » qui a eu lieu le 08 janvier 2021, la direction a adressé aux organisations syndicales une proposition d’accord pour la mise en place d’un nouveau régime de prévoyance (lire le projet d’accord ICI).
Cet accord doit faire l'objet d'une information du Comité Social et Économique Central (CSE-C) lors de sa réunion du mardi 26 janvier 2021 (voir l'ordre du jour ICI).
Vous avez dit baisse de salaire ?
Pas de doute, le résultat de cette « négociation », c’est bien une baisse de salaire prévue pour tou-te-s les salarié-e-s non-cadres selon le calendrier suivant :
- Pour la première année (à partir du 1er février 2021), répartition de la cotisation 75 % employeur, 25 % salariée ;
- Pour la deuxième année (2022), répartition 70 / 30 ;
- À partir du 1er janvier 2023, répartition 60 / 40.
Peu importe la somme exacte que nous allons perdre (surtout quand on voit la taille réelle des augmentations chez Schindler), le principe reste : la direction nous retire un morceau de notre salaire qui part directement dans sa poche. Tout ça en nous demandant le même travail et la même solidarité (allez voir les voeux du PDG sur le sujet).
Pour les cadres de la tranche A (ce sont ceux dont le salaire mensuel ne dépasse pas 3428 € par mois), aucun changement. La direction continue à prendre leurs cotisations en charge à 100 %. Pour tous les autres cadres, avec un salaire plus élevé, la répartition était déjà de 60 / 40.
L’avenir plus cher pour moins de prestations.
Cerise sur le gâteau : si jamais l’augmentation annuelle de cotisation prévue dans ce nouvel accord devait ne pas suffire pas à couvrir les frais de santé, alors l’accord prévoit une baisse des prestations, donc une couverture moins bonne. C’est marrant, mais on sent bien arriver la prochaine magouille.
D’où vient cette idée de calendrier de baisse de nos salaires ?
Nous le déplorons, mais une organisation « syndicale » a réellement négocié cette baisse des salaires des salarié-e-s non-cadres. Le contenu final de l’accord proposé à la signature est directement repris de ses propositions (que vous pouvez lire ICI).
D’une certaine façon, cette organisation « syndicale », propose de cotiser comme les cadres des tranches B et C (tous ceux qui ont un salaire de plus de 3428 € par mois), mais sans le salaire qui va avec ! Encore une étrange conception de la solidarité !
La direction s’est montrée très satisfaite de trouver un partenaire (collaborateur ?) pour piquer une partie du salaire de la base pour améliorer la rentabilité de l’entreprise ! Après nos RTT divisés par 2, voilà la réduction des salaires, c’est quoi la prochaine étape ?
La CGT refuse de négocier un recul social sur le dos des salarié-e-s !
Les représentant-e-s de la CGT dans cette négociation ont refusé de travailler main dans la main avec la direction pour baisser les salaires de tous celles et ceux qui font réellement vivre l’entreprise. Parce que pour la direction, il n'y avait rien d'autre à discuter.
La situation est d’autant plus inacceptable que Schindler France vient d’enregistrer deux années de très, très bons résultats. 2019 et 2020 ont permis à l’entreprise de réaliser des très confortables bénéfices. Mais qui a permis ces résultats ? Le PDG et ses acolytes de la DRH ? Vous avez déjà vu ces gens travailler, vous ? Ce sont les techniciens, aidés des administratifs, qui réalisent réellement l’activité. Il devient urgent de le leur rappeler !