Cette première réunion était consacrée, comme chaque année, à la présentation par la direction de son document d’analyse remis aux organisations syndicales, avant que la négociation démarre. Dans ce document, la direction expose le bilan de l’année 2020 et les perspectives de l’année 2021.
Mais cette première réunion s’est également tenue dans un contexte de première mobilisation des salarié-e-s très encourageante (lire le compte-rendu de la journée ICI).
La date de la 2ème réunion est connue : ce sera le jeudi 25 février 2021, à partir de 10h (voir la convocation ICI).
Les résultats de 2020
Dès le départ, la direction a ramené la question du Covid sur le tapis. Et nous n’avons pas fini d’en entendre parler.
Selon les éléments apportés par la direction, le chiffre d’affaire de l’année 2020 a été nettement en baisse, mais le bilan global est positif du fait de la réduction considérable des coûts fixes (frais de communication, séminaires, voyages, déplacements...). N’oublions pas (car la direction fait semblant de ne pas le voir), que les cadres et administratifs ont de fait financé aussi cette baisse. En effet, le télétravail a signifié qu’une bonne part de frais (électricité, abonnement internet, etc…) ont été pris en charge par les salarié-e-s sans participation de l’employeur. Une sacrée aubaine.
En conséquence, l’entreprise dégage en 2020 un résultat d’exploitation en hausse de 3% par rapport à 2019.
2021 sous le signe de la pandémie
La direction a balayé les 4 segments principaux de l’activité de l’entreprise : IN, IE, REP et MOD. En résumé, la direction insiste énormément sur les incertitudes de la période. Le Covid a quand même bon dos : l’activité se maintient et même si l’entreprise ne réalise pas exactement tous les profits escomptés, les perspectives ne sont pas négatives.
La direction se refuse également à tirer les bilans de ses orientations, sur la sélectivité des contrats par exemple. L'entreprise continue à perdre des contrats, mais refuse tout examen critique de ses méthodes.
Ce qui ressort exactement de la présentation, c’est que la direction ne parle jamais des salarié-e-s et du fait que c’est notre travail qui fait tourner l’activité. Rien n’est réellement évoqué à ce sujet. Au contraire, c'est presque comme si on devait les remercier d'avoir un travail...
Une réunion brutalement conclue par la direction
Les représentants de la CGT ont laissé la direction développer sa présentation avant d’intervenir. Une fois que la direction avait terminé, nous avons pris la parole pour exposer notre point de vue et souligner l’absence de reconnaissance de l’investissement des salarié-e-s. Nous avons notamment rappelé que la Ministre du Travail Pénicaud, en juin dernier, appelait les entreprises à revaloriser les salaires des salarié-e-s de la deuxième ligne, celles et ceux qui ont permis à la société de tourner pendant le confinement. Tout au long de l'année, la direction nous a parlé de "mission de service public", de "solidarité", etc...
Mais la philosophie du PDG de Schindler, c’est exactement le contraire, puisqu’il a refusé toute augmentation en 2020 et que le discours très prudent de cette réunion n’est pas rassurant.
La direction s’est immédiatement tendue et a été très agressive, alors que nous ne faisions qu’exposer le ressenti de la majorité de nos collègues mobilisés juste avant cette réunion. Alors que nous défendions notre point de vue, la direction a brutalement mis fin à la réunion en se déconnectant de l’application MS Teams.
Voilà qui donne le ton des « négociations » à venir. Toutes et tous ensemble, nous allons devoir maintenir la pression.