Alors que la direction Schindler lance son message international sur la sécurité des techniciens, on est loin d’un sincère mea culpa. En effet, depuis plusieurs années, toutes les modifications d’organisations du travail sur le terrain comme dans les bureaux, n’ont eu d’autres buts que de réduire les effectifs en augmentant et intensifiant les charges de travail : cela a eu une conséquence principale, la mise à l’écart de la rigueur technique !
L’entreprise doit arrêter de donner des consignes contradictoires !
À les entendre, ils nous supplient de faire attention lors des interventions, de respecter les règles de sécurité, de prendre le temps nécessaire… Pourtant tout est fait pour rendre impossible ces consignes. Maintenance modulaire (MM), Fullfilment+, Management de l’Efficience de la Maintenance (MEM) et bientôt les résultats du consultant BAIN, tout va toujours dans le sens de moins de métier et moins de salariés pour plus de profits. Sans oublier dès ce mois de juillet le blocage des horloges des iPhones (à lire au verso) et la mise en place de la géolocalisation. Ce n’est pas possible de travailler correctement en ayant l’oeil vissé sur le chronomètre ! La direction parle de qualité mais ne donne aucun moyen pour en faire et ne juge que sur la quantité !
Accident ou incident : forcément une erreur du technicien ?
La politique Sécurité de l’entreprise est basée sur la stricte application des consignes de travail, en complet décalage avec la réalité du terrain. Chaque accident du travail est étudié pour prouver l’erreur humaine. Aujourd’hui les techniciens se taisent et cachent les problèmes qu’ils rencontrent par peur des sanctions. Alors, la technique est laissée aux mains des financiers et autres spécialistes des tableaux Excell. Toute une partie de la hiérarchie et de la direction nationale ne connaît plus rien à notre métier : c’est à peine s’ils sont capables de serrer un boulon.
Remettre la technique au centre de l’entreprise !
Les médias ont tous montré l’image de ce navire de croisière qui vient heurter le quai à Venise. Le paquebot Schindler France est dans la même situation. Nous avons tous l’impression qu’il n’y a personne aux commandes. Tout est en roue libre. Un service RH complétement renouvelé et débordé, obnubilé par le seul objectif de casser les élus CGT par tous les moyens. Et plus un gramme de considération pour la technique !
IL EST TEMPS QUE NOUS DÉFENDIONS TOUS ENSEMBLE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL !!!