Compte-rendu du groupe de travail IN/MOD/REP du 25 mars 2019

Ce mercredi 25 mars, à 14h, une réunion téléphonique élargie a été organisée par la direction. Il s'agissait cette fois d'un "groupe de travail sur l'activité Travaux (IN, MOD et REP)", réunissant une équipe élargie de la direction (la DRH, les directeurs de zone ainsi que les directeurs IN, Travaux et Sécurité) face aux trois délégués syndicaux centraux (CGT, FO et CFDT). La réunion a été annoncée la veille au soir à 21h, ce qui ne laissait aucune possibilité pour les représentants du personnel de pouvoir la préparer correctement. La direction, elle, avait déjà beaucoup travaillé.

La direction avait proposé que chaque syndicat propose le nom d'un monteur, d'un modernisateur et d'un réparateur (charge aux syndicats de se répartir ces invités entre eux). Il s'agissait de disposer d'un éclairage "terrain" dans le cadre des échanges. Seule la CFDT a proposé le nom d'un technicien de montage.

REMARQUE CGT : notre organisation n'a proposé aucun invité complémentaire pour ne pas participer à une opération de communication dont l'objectif est de mettre le maximum de salariés au travail, en prenant comme prétexte les consignes gouvernementales. Il s'agit de faire croire à tous les salariés que les organisations syndicales auraient participé à l'élaboration des documents et d'une certaine façon donné leur aval. Ce n'est pas la position de la CGT.

Notre position est claire et nous l'avons réaffirmé dans le cadre de la discussion : toutes les activités non-essentielles doivent être stoppées, et le chômage technique qui en résulterait doit être pris en charge à 100% par l'entreprise.

Les différents directeurs ont ensuite présenté trois documents qui feront normalement l'objet d'une présentation auprès des comités sociaux et économiques (CSE) des établissements, ainsi qu'auprès du CSE Central. Le CSE Central sera d'ailleurs réuni lundi 30 mars prochain.

Le directeur IN et Construction a d'abord présenté la mise à jour des PPSPS, prenant en compte la situation liée à la pandémie.

REMARQUE CGT : ce document présenté comme un simple projet a en réalité déjà été communiqué plus ou moins largement aux équipes. Nous le reproduisons en annexe, chacun pourra le consulter ICI. Il va sans doute connaître une ou deux corrections.

Ensuite, il a été présenté un document qui se présente sous la forme d'une check-list, visant à vérifier que l'ensemble des conditions sont réunies pour qu'un salarié puisse démarrer son chantier. Cela doit servir à l'analyse de risque. Le document se présenterait sous la forme d'un tableau avec un ensemble d'items à remplir (vous pouvez visualiser un extrait ICI). En cas de réponse non, le technicien ne doit pas se rendre sur le chantier.

REMARQUE CGT : comme d'habitude, tout va reposer sur les épaules du technicien, puisque les chefs étant en télétravail, ce ne sont pas eux qui vont se rendre sur les chantiers pour faire le point. Donc chaque technicien devra faire le point sur son chantier et relever les problèmes et les obstacles, avec ce que cela suppose de pressions pour faire tourner l'activité.

Lors des échanges, le monteur invité a pu redire la difficultés concernant l'hygiène sur les chantiers : présence de sanitaires, difficultés avec l'ensemble des intervenants, coactivité avec plusieurs entreprises... La direction sous-estime très largement les difficultés pratiques, renforcées aujourd'hui par la fermeture des cafés et restaurants. Le problème est particulièrement criant pour les techniciens de modernisation et les réparateurs. Il a également pu souligner tous les problèmes posés par le travail à deux.

REMARQUE CGT : Un principe de base pour tous les techniciens, à faire respecter quoiqu'il arrive : pas de chiottes ni de point d'eau = pas de chantier/droit de retrait ! Il ne faut pas accepter n'importe quoi./

La direction a alors abordé le troisième document, la mise à jour des méthodes de montage et de modernisation, pour gérer la question du travail à deux. Chaque technicien va donc devoir prendre le temps de relire les méthodes, pour s'assurer de respecter ces nouvelles consignes et ne pas participer à la propagation du Covid19. La direction admet que dans ce contexte, les temps alloués seront dépassés... Encore heureux de l'admettre.

Enfin, nous soulignons une idée soumise par le DSC CFDT : pour éviter le chômage partiel, affecter les techniciens de montage sans chantier à réaliser des visites de maintenance, des réparations ou encore des levées de réserves. Une partie de la direction s'est immédiatement dite très intéressée par la proposition.

REMARQUE CGT : d'un strict point de vue de méthodes et de sécurité, une telle idée n'est pas possible. Les monteurs n'ont pas la même attestation décret sécurité que la maintenance, et ils n'ont pas reçu les formations adéquates. Le gouvernement profite de l'épidémie pour massacrer le Code du Travail, la CGT ne sacrifiera pas ce qu'il reste de sécurité pour tous les salariés.

CONCLUSION CGT :

Commençons par une note d'ambiance. On retrouve bien dans la dynamique chez Schindler ce qu'il se passe un peu partout : cadres et directeurs confinés à l'abri chez eux, qui planchent très dur pour trouver les moyens de faire bosser les autres, en particulier les techniciens. Ce sont les prolos du bas qui vont être plus exposés sur les chantiers et dans les transports. Et quand on connaît la réalité des chantiers, ce ne sont pas quelques affiches sur les gestes barrières et des courriers aux maîtres d'oeuvre qui vont régler la situation.

Nous avons rappelé notre position en tant que CGT :

  • mise à l'arrêt de toutes les activités non indispensable pour ne pas alimenter la propagation du virus. Alors que le gouvernement durcit le confinement, les entrerpises d'ascenseurs sont en train de faire le maximum pour remettre plein de techniciens sur la route et sur les chantiers (puisqu'une partie des techniciens doit prendre les transport en communs qui vont être réduits) ;
  • prise en charge du chômage technique à 100% ;
  • protéger en particulier les salariés à partir de 50 ans, en évitant de les exposer inutilement à une possible contamination.

La CGT Schindler va continuer de vous tenir informés très régulièrement des échanges avec la direction et des mesures qui seront prises. Surtout n'oublions pas : notre santé, c'est notre affaire en tant que salariés !

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