DGI nouvelle organisation de travail des REF

Depuis le dépôt du Danger Grave et Imminent (DGI) le 4 février dernier à Orléans à propos de la nouvelle organisation des protocoles SAIS, de l’eau a coulé sous les ponts. Pour pas grand-chose, il faut bien l’avouer.

Le 12 février en réunion extraordinaire du CHSCT, la direction a confirmé le maintien de cette nouvelle organisation du travail malgré les risques exposants les REF et les techniciens de maintenance et sans appliquer aucune mesure conservatoire.

C’est pour ces raisons que les membres élus du CHSCT ont voté une expertise.
Le 18 mars s’est tenue une deuxième réunion du CHSCT à la demande de l’inspection du travail. Et là encore, rien de la part de la direction, elle n’apporte toujours aucune réponse aux sujets suivants :
- l’analyse des risques cités dans le DGI;
- le commentaire du PPSPS sur site avant les interventions ;
- quels sont les tests regroupés en début d’après-midi ;
- la dotation de l’application Shape Emergency ;
- la dotation des Equipements de Protection Individuel et vêtements montages ;
- la procédure de changement des vêtements (où, quand, comment) ;
- la formation des techniciens de maintenances aux risques chantiers Installations Nouvelles ;
- la dotation des cartes BTP nominatives ;
- L’autorisation du Groupe sur la modification du déroulement du protocole.

Devant l’inspection du travail, la direction s’est engagée à suspendre cette nouvelle organisation du travail, d’évaluer les risques et informer le CHSCT.

Ainsi la DAR finit par présenter un mail qu’elle a envoyé à ses responsables le 22 février 2019 avec pour titre et consigne :
MERCI DE NE PAS TRANSMETTRE CE MAIL A VOS COLLABORATEURS
Bonjour, Dans l’attente de confirmations, nous suspendons pour le moment le projet d’accompagnement du REF par le technicien du secteur, je reviens vers vous dès que possible avec de plus amples informations.

Alors ? Suspendue ou non cette nouvelle organisation ?
Pas de réponses claires de la part de la DAR, présidente du CHSCT. Mais les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient.

D’autant plus que la direction a assigné le CHSCT devant le tribunal de grande instance (TGI) de Rouen, pour contester la délibération d’expertise du CHSCT et a convoqué le secrétaire du CHSCT à un entretien préalable à sanction ! Intimidations et menaces !

Ce que l’on apprend avec un autre courriel du DTN du 06 février 2019 qui décrit clairement les choses sur les zones concernées par ce projet, extrait :
« Suite à la problématique de la capacité de montage, il est convenu que nous n’allons plus réaliser le SAIS accompagné dans la totalité du temps. Ce qui a été convenu c’est d’avoir quelqu’un de disponible pendant environ 2h en début d’après-midi pour aider dans les essais en charge et dans la réalisation de certains autres tests.
Chaque zone devra trouver une solution pour l’accompagnement du REF – le technicien de maintenance ou autre ! »

L’inspection « sécure » avec la mi-charge en cabine dès le début de journée, pour éviter aux REF de dériver vers le plafond, disparaît !!

Est-ce que le Groupe Schindler est informé qu’en France les REF devront travailler seuls contrairement aux exigences Schindler ?
Pas de réponse de la DAR. Il paraît que le comité de direction France l’a validé. Vraiment ?

Le CHSCT tient à rappeler le contexte particulièrement délétère dans lequel se déroule ce projet. En effet la direction n’a pas informé ou consulté les élus, ni les salariés concernés (Responsable Essais Finaux et techniciens de maintenance), ainsi la présente réunion extraordinaire du CHSCT n’a eu lieu que sur forte recommandation de l’Inspection du Travail.

Aussi concernant la suspension du projet, les mesures conservatoires et la communication avec les salariés, la direction persiste à cacher ses réelles intentions. Ainsi lors d’une réunion sécurité à l’agence d’Orléans le 20 mars, le représentant de la direction a précisé que les techniciens de maintenance pouvaient intervenir sur les lifts chantier pour des maintenances et des dépannages, alors que ce sont les mêmes conditions d’insécurité décrites dans le DGI, avec la circonstance aggravante qu’ils interviennent seuls !

Le CHSCT tient à préciser qu’à ce jour chez Schindler France, seuls les monteurs et les Techniciens Spécialisés Montage sont habilités, formés et équipés à intervenir seuls sur les chantiers Installations Nouvelles.

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