Chômage partiel : compte-rendu du CSE central extraordinaire du 30 mars 2020

Lundi 30 mars s'est tenu pendant une partie de la journée la réunion du comité social et économique central (CSE-C) sur la question du chômage partiel. Vous trouverez ci-dessous une synthèse de cette discussion.

Nous mettons à disposition des collègues des extraits de la présentation de la direction (à consulter ICI).

Ceux qui souhaitent pouvoir consulter le document complet peuvent nous écrire(mail@cgt-schindler.org), nous leur enverrons par retour de mail.

Un vote a eu lieu à l'issue de la journée pour recueillir l'avis du CSE central, le vote a été majoritairement positif (consulter le tableau des votes ICI).

Information consultation du CSE central sur le projet de recours à l’activité partielle dans le cadre de la pandémie liée au coronavirus COVID-19

Urgence est le maitre mot. Urgence à convoquer les élu(e)s. Urgence à recueillir l’avis du CSE-. Tellement urgent que le document de présentation a été envoyé aux élu-e-s après la réunion, nous obligeant, ainsi, à suivre la présentation sur l’iPhone.

D’après le document de la direction, toute les activités sont soit à l’arrêt, soit fortement dégradées. L’ensemble des salarié-e-s sont concerné-e-s par ce ralentissement brutal de l’activité. Beaucoup de salarié(e)s sont d’ores et déjà absent(e)s pour de multiples raisons. (garde d’enfant, arrêt maladie, RTT, congés payés...)
La direction refuse de communiquer combien de salarié(e)s exercent leur droit de retrait... Pourtant il y en a ! Après l’avis du CSEC, viendra la semaine prochaine, l’information consultation des CSE locaux, pour le déploiement du chômage partiel de façon concrète. Urgent ! mais pas tant que ça du coup...

Les points essentiels vus lors de cette réunion :

Un Salarié déclaré au chômage partiel touchera 70% de son salaire de base sur les heures chômées. Le salaire sera versé par Schindler aux dates habituelles et l’entreprise sera ensuite remboursée par l’état.

REMARQUE CGT : Nous avons demandé que les 30% restant soit pris en charge par l’employeur pour maintenir un salaire de base à 100%, la direction a refusé !

Pour les salarié(e)s au statut cadre, le salaire en chômage partiel, ou activité partielle est pris en charge à 100%. En réalité, pour les cadres, chômage partiel ou télétravail c’est du pareil au même.

REMARQUE CGT : Depuis 3 semaines, la direction nous parle de solidarité, de service public, mais quand il s’agit de mettre la main à la poche pour nous payer correctement, et équitablement, il n’y a plus personne. Pas de respect, pas de reconnaissance, collègues techniciens, n’oubliez pas !

Nous avons demandé que l’indemnité NUIS soit généralisée puisque les conditions de travail s’y prêtent. Refus d’étendre cette indemnité au COVID-19. En revanche, l’indemnité NEX sera autorisée deux fois par semaine...

REMARQUE CGT : En fait ce n’est pas l’hygiène et la sécurité qui guide la direction mais la rentabilité. C’est vrai que verser 9,84 € pour chaque jour travaillé va mettre l’entreprise en péril !

Par ailleurs, la direction est contre le versement de la prime « Lemaire » de 1000 €, « ce n’est qu’une suggestion du gouvernement », comme le maintien de l’activité d’ailleurs. Le gouvernement a suggéré que les sociétés d’ascenseurs maintiennent leurs activités, y compris les chantiers IN/MOD, mais il n’y a aucune obligation.

Pour atténuer l’effet du chômage partiel sur les salaires, l’entreprise va mettre en place un système d’avance sur paye, qui sera prélevé sur le demi 13° mois de juin. Le salarié doit en faire la demande à son N+1.

REMARQUE CGT : Nous attendons la réponse de la direction sur le possible impact du chômage partiel sur le 13° mois. Nous avons revendiqué un versement intégral de cette prime.

Et quand on parle de sécurité et de conditions de travail :

L’entreprise commande des masques FFP2, ils arrivent du Brésil et sont distribués, sauf que ce sont des FFP1 ! Bien évidemment c’est masques ne nous sont d’aucune utilité !
Nous avons rappelé l’une des règles d’or de la sécurité Schindler « stopper son intervention en cas de danger » Pas de masques, ou pas de gants, ou pas de gel... et surtout tant que la pandémie n’est pas sous contrôle !

Nous ne sommes pas en sécurité donc nous exerçons notre droit de retrait.

Quand un salarié annonce qu’il est infecté par le COVID-19, que fait la direction ? Rien ! Nous avons de multiple exemples où la direction reste muette, et ne prévient pas les collègues de travail. Une preuve supplémentaire que ce n’est pas la sécurité ou l’hygiène qui guide les choix de l’entreprise, mais bien de maintenir la rentabilité pour assurer les revenus des actionnaires.

Ne mettons pas nos familles et nos collègues en danger, soyons solidaires, restons chez nous !