Adhérer
La CGT écrit à la direction pour qu’elle verse la prime…
Et qu’elle ouvre une négociation sur les salaires et l’amélioration de notre statut social :
« À la suite des importants mouvements sociaux que connaît notre pays depuis plusieurs semaines, mettant l'accent sur la fiscalité injuste, sur les inégalités de richesse, et sur les problèmes de pouvoir d'achat, le gouvernement et le Président de la République ont annoncé un certain nombre de mesures.
Ces mesures sont largement insuffisantes, parfois même dangereuses, car souvent financées par la population elle-même !
Parmi elles, il y a "l'invitation" faite aux entreprises "qui le peuvent" de verser une prime. Les modalités de cette prime sont désormais connues : elle est en grande partie défiscalisée et exemptée de cotisations sociales, et le périmètre d’attribution comme le montant maximal et les modalités de mise en place sont clairement définis. Elle devra être validée avant le 31 mars 2019.
Ce type de primes a trois gros inconvénients :
o c'est du ponctuel à l'inverse d'une revalorisation des salaires ;
o cela prive les systèmes de protection sociale de revenus liés à la valeur donnée au travail ;
o cela prive l'État et donc les services publics (écoles, hôpitaux…) de ressources en impôts.
Cependant la CGT entend les demandes des nombreux salariés qui peinent à boucler leurs fins de mois. Aussi nous pensons que le minimum pour SCHINDLER France comme pour le groupe RCS, est de répondre à "l'invitation" et de verser une forte prime aux salariés de Schindler et de l’ensemble des filiales. Plusieurs grosses sociétés ont déjà annoncé des montants de l'ordre de 1 000 € à 1 500 €.
SCHINDLER France le peut d'autant plus qu'elle a une bonne situation financière, qu’elle annonce d’excellentes ventes et qu'elle sait être généreuse pour ses actionnaires et dirigeants.
Pour nous, cette prime ne s'agirait donc que d'un hors d'œuvre au menu "social" que doit servir l'entreprise aux salariés.
Nous mettons en avant la revendication de 150 € d'augmentation de salaire pour toutes et tous. Mais il n'y a pas que cela. Schindler doit embaucher de manière stable et améliorer les conditions de travail. Schindler doit cesser de sous-traiter à outrance et mettre en œuvre les moyens pour un travail de qualité et le développement des compétences de l’ensemble des salariés. Schindler doit corriger immédiatement les inégalités salariales qui résultent du turn-over actuel, qui font par exemple que des techniciens avec dix ou quinze ans d’ancienneté gagnent désormais moins que de jeunes embauchés. »
L’entreprise a clairement les moyens de mettre en œuvre cette prime, pour les salariés de l’ensemble du groupe (Schindler et ses filiales). Les directions locales interrogées sur la prime « Macron » disent attendre les modalités nationales.
Depuis plusieurs années, nos salaires stagnent. Le versement de cette prime ne règlera pas toute la question !
Pour la prime et pour nos salaires, gilets jaunes et gilets rouges, préparons-nous à nous mobiliser tous ensemble !!!!
