Adhérer
À l’heure où le gouvernement cherche coûte que coûte à rentabiliser son budget « social », on ne peut que faire le constat qu’il privilégie le patronat et ses actionnaires au détriment des travailleurs : assurance chômage, retraite… autant d’attaques en règle contre le monde du travail, non justifiées sauf par la haine du progrès social et l’esprit de revanche face au souvenir du programme du Conseil National de la Résistance.
Notre système actuel de retraite solidaire fondé sur les cotisations justes et équilibrées n’est pas en faillite, comme voudraient nous le faire croire ceux qui nous gouvernent. L’âge légal du déclenchement des droits à la retraite, le niveau des pensions, leur financement, la garantie aux retraités d’avoir un niveau de vie satisfaisant en comparaison du reste de la population, peuvent et doivent être maintenus au regard des 0,6 points du PIB que représenterait le déficit des comptes à l’orée 2025. Aujourd’hui les comptes sont pratiquement à l’équilibre.
Non, les retraites spécifiques ne sont pas un gouffre pour le régime général : la plupart des caisses de régime spécial s’autofinancent et reversent des dividendes dans celles du régime général.
Mais alors, pourquoi vouloir à tout prix faire de la retraite « l’antichambre de la mort » au lieu d’un moment où, enfin, on va pouvoir profiter de la vie et donner un peu de nous-même à ceux qu’on aime ?
Outre le problème de l’appauvrissement et de la réduction du temps restant entre le départ à la retraite et celui de la mort ou de l’invalidité, la question de pouvoir tenir dans nos métiers difficiles et pénibles, face aux demandes de rendement toujours plus grand, se pose inévitablement. Combien d’entre nous pourrons tenir ? Combien d’entre nous subirons le déclassement social ? Qui peut prétendre être à l’abri ?
Et chez Schindler, combien de nos collègues se retrouvent en inaptitude à quelques années de la retraite, avec comme seule issue un licenciement ? Combien de travailleurs handicapés licenciés ? Cette situation va aller en s’aggravant à mesure que l’âge de départ recule. Et la refonte de cotisations de la retraite complémentaire ? Voilà encore un nouveau recul et une raison de plus de se mobiliser !
Face au tous perdant, au travailler plus longtemps et gagner, au bout du compte moins, à la précarité des carrières et des fins de vie,
