L'intervention du délégué syndical CGT Schindler pour la DAR Normandie-Centre, interviewé par le site France 3 Normandie. L'article en intégralité est à lire ICI
« Pas de gel hydroalcoolique, ni de gants »
« Je peux comprendre l’état de crise actuel, c’est quelque chose d’inhabituel, mais il n’y a pas les moyens appropriés pour les techniciens. », explique Stéphane Leprevost, délégué syndical CGT dans l'entreprise Schindler Normandie Centre, société qui conçoit et répare les ascenseurs.
« On nous dit que nous sommes un métier d’urgence et donc obligés d’aller travailler. Sauf que les techniciens n’ont pas de gants, pas de gel hydroalcoolique, ni de masques, alors qu’on intervient dans les hôpitaux, dans des maisons de retraites, dans des immeubles où il y a beaucoup de passages. »
« On avait demandé à ce que les techniciens interviennent uniquement sur les urgences, donc les pannes d’ascenseur, mais on nous demande de continuer la maintenance traditionnelle, des choses qui ne sont pas urgentes. La plupart des techniciens ne veulent pas faire ce genre d’intervention pour éviter de croiser trop de monde.», poursuit-il.
S'il n'existe jusqu'ici aucune preuve de contamination par les objets, le coronavirus résiste sur certains supports, jusqu'à 3 jours sur les surfaces en aciers. Cela concerne notammant les poignées de porte, mais aussi les boutons d'ascenseur.
« La direction propose aux gens qui ne veulent pas travailler dans ces conditions, de se mettre en chômage technique. Dans cette situation, les employés ne sont pas payés dans leur totalité, ne bénéficient plus des primes d’astreinte, etc. Donc à la fin du mois il y aura une baisse de salaire considérable », conclut le Délégué Syndical CGT Stéphane Leprevost.