Voitures connectées, flicage généralisé !

Après le fiasco d'Adaptive Service et des millions d'euros jetés par les fenêtres, la direction actuelle tente de passer quand même son projet en douce. Son nouveau dada : la flotte automobile connectée. Et tous les prétextes sont bons pour justifier les cochonneries. Pour vous faire une idée par vous-même, la présentation de la direction peut-être lue ICI.

Écologie et sécurité : les faux prétextes...

Dématérialisation, connectivité, réseaux... la direction n'a plus que ces mots à la bouche. C'est la "start-up nation" de Macron. Et elle essaie de faire croire que tout ça c'est pour la sécurité et l'écologie. Des serveurs qui chauffent, des terres rares et du plastique à gogo : pas sûr que la dématérialisation aide vraiment la planète. Pareil pour la sécurité : c'est pas avec des tutos en ligne qu'on apprend à maintenir un ascenseur ou un escalier mécanique. Tout ça, c'est bon pour les directeurs et les DRH...

C'est la même chose avec les voitures connectées (voitures géolocalisées en langage de technicien). La direction parle écologie, sécurité, conduite responsable, mais au fond elle s'en fout complètement. Si elle y accordait de l'importance, elle limiterait la puissance des véhicules de nos directeurs par exemple. Elle réfléchirait à des tournées plus petites ou mettrait en place un véritable atelier de réparation des cartes électroniques. Elle n'aurait pas fermé le SPIDER qui a mis des milliers de camions sur les routes..

Nous y reviendrons bientôt, mais il est indispensable qu'en tant que salarié-e-s, nous prenions clairement conscience d'une chose : les projets de Schindler sont mauvais pour la planète et pour le climat !

Adaptive Service - phase 2

En réalité, les bagnoles géolocalisées, ça sert à la direction actuelle à sauver le projet Adaptive service en mettant directement en place la phase 2, pour l'affectation des pannes et des personnes bloquées au technicien le plus proche, grâce à la géolocalisation. C'est STC qui assurera la gestion de ce système de  La direction actuelle a foiré un projet groupe en 9 jours, mais ils n'ont pas abandonné la partie. Ils essaient de se rattraper.

Avec ça, les techniciens vont découvrir les joies de l'ubérisation : la direction annonce qu'un usager bloqué en cabine, grâce à un QR code, pourra ainsi suivre en temps réel l'approche du technicien. La magie des réseaux, c'est la double pression : pression de la direction et bientôt pression et surveillance accrues par les usagers.

Au rythme où ça va, pour les techniciens, ce sera bientôt une puce RFID directement dans le cul à chaque entretien annuel...

Flicage ou reconnaissance, il faut choisir !

Nous déplorons que lors de la réunion du comité social et économique central (CSE-C), encore une fois l'organisation majoritaire n'a pas pris la peine de voter une expertise sur ce projet. Après Adaptive Service, c'était  quand même la moindre des choses ! Cela aurait au moins permis de garantir les droits de l'ensemble des collègues et de vérifier les véritables usages que la direction prévoit d'en faire.

Surtout que l'autre objectif de ce projet, c'est de continuer à réduire les effectifs, en faisant faire le même travail, voire plus, avec encore moins de techniciens. C'est ce qu'ils appellent l'amélioration de la productivité. Avec ça, on travaille toujours plus pour un salaire en baisse. Et il faut que ça cesse.

Alors que la direction veut nous transformer en machine à pointer, il devient de plus en plus urgent de nous mobiliser pour défendre nos conditions de travail.